Mali : une loi contre l’homos3xualité adoptée

Le 31 octobre 2024, le Conseil national de la transition (CNT) du Mali a pris une décision controversée en adoptant une loi criminalisant l’homosexualité.

Cette mesure survient dans un contexte politique fragile, marqué par la prise de pouvoir d’une junte militaire en 2020. Cet article examine les implications de cette loi pour les droits des personnes LGBTI+ au Mali et dans le cadre plus large des tendances conservatrices en Afrique.

Jusqu’à présent, le cadre légal malien ne prohibait pas explicitement les relations homosexuelles. Cependant, la nouvelle législation a été justifiée par les autorités comme un moyen de préserver les « valeurs traditionnelles » du pays. Le ministre de la Justice, Mamadou Kassogué, a précisé que « toute personne s’adonnant à cette pratique, en faisant sa promotion ou son apologie, sera poursuivie ». Cette déclaration soulève des inquiétudes quant à la possibilité d’arrestations et de poursuites judiciaires contre les personnes LGBTI+.

La décision du CNT s’inscrit dans une tendance inquiétante en Afrique, où plusieurs pays, influencés par des mouvements conservateurs, ont récemment adopté des lois similaires. Le Mali, en adoptant cette loi, rejoint un groupe de nations qui renforcent la stigmatisation des personnes LGBTI+, malgré les appels à la protection des droits humains à l’échelle internationale.

Cette nouvelle législation constitue un coup dur pour la communauté LGBTI+ au Mali, qui fait déjà face à des discriminations et à des violences. La criminalisation de l’homosexualité risque d’aggraver l’isolement social et de renforcer les violences physiques et psychologiques envers les personnes concernées. Les organisations de défense des droits humains s’inquiètent de cette loi, qui remet en question des progrès réalisés dans d’autres pays d’Afrique en matière de droits LGBTI+.

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