Ibrahima Niang : Un Sénégalais emprisonné au Maroc, sa mère appelle à l’aide pour obtenir justice

Ibrahima Niang, un Sénégalais de 37 ans, purge une peine de dix ans de prison au Maroc, accusé de trafic d’êtres humains et d’organisation de migration illégale.

Arrêté en 2020 dans la province de Laâyoune après le naufrage de l’embarcation où il se trouvait, il clame son innocence, affirmant n’être qu’un simple passager cherchant à rejoindre l’Europe. Sa mère, Maimouna Diop, plus connue sous le nom de Thiama, a contacté le journal LAS pour exprimer sa détresse face à ce qu’elle considère comme une injustice.

Originaire de Dagana, dans le nord du Sénégal, Ibrahima Niang avait rejoint sa mère au Maroc dans l’espoir d’améliorer sa situation. Maçon de profession, il envisageait soit de s’installer dans le pays chérifien, soit de tenter la traversée périlleuse vers l’Europe pour un avenir meilleur. Cependant, ce projet a pris une tournure tragique lorsque l’embarcation sur laquelle il avait pris place a chaviré en mer, entraînant une intervention des garde-côtes marocains.

Arrêté après ce drame, Ibrahima a été accusé de diriger l’embarcation, une responsabilité qu’il rejette catégoriquement. Selon sa mère, cette accusation repose uniquement sur la découverte d’un GPS en sa possession, appareil qu’il portait, dit-elle, par mesure de précaution pour anticiper les dangers du voyage. Pourtant, cet élément a suffi aux autorités marocaines pour le désigner comme capitaine et, par extension, le rendre responsable de l’organisation du voyage.

Malgré ses protestations, Ibrahima Niang a été jugé et condamné à une peine lourde de dix ans de prison. Selon son avocat, la sévérité des juges s’explique par la présence de victimes décédées lors de la tentative de migration, un élément qui, d’après la loi marocaine, aggrave les sanctions pour les affaires de trafic d’êtres humains et d’organisation de migration illégale.

Sa mère Thiama déplore cette sentence et clame l’innocence de son fils. « C’est un maçon qui cherchait simplement un avenir meilleur. Son seul tort, c’est d’avoir porté un GPS pour se protéger en mer », affirme-t-elle avec amertume.

Thiama Diop, épuisée par cette épreuve, déplore également le manque de soutien consulaire. Elle explique avoir rencontré de nombreuses difficultés pour joindre les autorités consulaires sénégalaises, qui l’ont dirigée vers des intermédiaires demandant des frais pour fournir une aide juridique. Elle a déjà déboursé 1 000 dirhams marocains (environ 60 000 francs CFA) pour engager un avocat, mais le suivi de l’affaire est irrégulier, d’autant plus que son fils a été transféré dans une prison à Agadir, loin de Laâyoune.

Ce manque d’assistance officielle ajoute un poids immense à cette mère, qui se trouve acculée par des démarches administratives et financières épuisantes. Dans son appel, elle exprime son désarroi et son impuissance, espérant que les autorités sénégalaises et la communauté internationale pourront intervenir pour aider son fils à obtenir justice.

Thiama Diop lance un appel désespéré aux autorités sénégalaises et à la communauté internationale pour qu’ils se mobilisent et interviennent en faveur de son fils. Elle souhaite que cette situation injuste soit reconsidérée et que l’innocence de son fils soit enfin reconnue. Pour cette mère, l’espoir reste son seul soutien dans cette épreuve longue et éprouvante.

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