Guinée Équatoriale : La Première Dame réagit au scandale impliquant Balthazar Ebang Engonga
Le 7 novembre 2024, la Première Dame de Guinée Équatoriale, Constancia Mangue Obiang, a exprimé son indignation suite à la diffusion en ligne de vidéos compromettantes mettant en cause Balthazar Ebang Engonga, l’ancien directeur général de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF). Ces vidéos, montrant M. Engonga dans des situations intimes avec plusieurs femmes, ont alimenté une vague de scandale national et international.
Les vidéos qui ont été publiées sur WhatsApp, le principal canal de diffusion de ces images, ont rapidement choqué la population. Certaines des femmes figurant dans les vidéos sont des épouses et des proches de figures influentes du pays, ce qui a exacerbé l’indignation. Le scandale a éclaté lors d’une enquête pour fraude et corruption menée contre Balthazar Ebang Engonga, ce qui a conduit à son limogeage officiel le 6 novembre 2024. Cette décision a été prise suite à l’intervention du vice-président Teodoro Obiang Nguema Mangue, qui a ordonné la suspension immédiate de tous les responsables liés à cette affaire.
Lors d’une réunion avec le Premier ministre Manuel Osa Nsue, Constancia Mangue Obiang a exprimé son mécontentement concernant l’impact de ce scandale sur l’image des femmes équato-guinéennes. Elle a souligné que de tels actes nuisent à la réputation et à la dignité des femmes dans le pays, et elle a appelé à des mesures fermes pour prévenir de telles atteintes à la vie privée. “Cela ne fait que déformer et dénigrer l’image de la femme équato-guinéenne”, a-t-elle déclaré, montrant son inquiétude face aux répercussions de cette affaire.
L’appel de la Première Dame pour la protection de la vie privée des femmes
Dans un message publié sur sa page Facebook officielle, la Première Dame a également insisté sur la nécessité de renforcer la protection de la vie privée des femmes, en particulier à l’ère numérique où la diffusion non consensuelle de contenu intime devient un problème croissant. Elle a exhorté le gouvernement à prendre des mesures proactives pour garantir la sécurité et le respect des femmes dans le pays.
Pour limiter la diffusion des vidéos, des restrictions ont été imposées sur les réseaux sociaux, notamment WhatsApp, afin de tenter de réduire l’impact de cette crise médiatique. Cependant, malgré ces efforts, la controverse continue de faire parler à l’échelle nationale et internationale, avec des appels à renforcer les lois sur la protection des données et de la vie privée.
La Première Dame a aussi rappelé les avancées réalisées par le gouvernement en matière d’égalité des sexes, tout en reconnaissant qu’il reste encore beaucoup à faire. Elle a souligné que la Guinée Équatoriale doit continuer de progresser pour garantir un environnement sûr et respectueux pour toutes les femmes, avec une attention particulière portée à la protection numérique.