Afrique du Sud : Arrestation du président de la Fédération de football
Le président de la Fédération de football sud-africaine (SAFA), Danny Jordaan, fait face à de graves accusations de fraude et de vol après avoir été arrêté mercredi, selon un communiqué de la police sud-africaine. Danny Jordaan, ancien président du comité d’organisation de la Coupe du monde 2010, est accusé de détournement de fonds publics, portant sur un montant total de 1,3 million de rands (environ 68 000 euros).
Danny Jordaan, élu pour la troisième fois à la tête de la SAFA en 2013, aurait engagé une société de sécurité privée pour sa propre protection personnelle et sollicité les services d’une agence de relations publiques sans l’autorisation préalable du conseil d’administration de la fédération.
Ces décisions financières suscitent des soupçons, particulièrement dans le contexte des précédentes accusations d’agression sexuelle portées contre lui en 2017 par une chanteuse sud-africaine, ancienne députée, qui affirmait que les faits remontaient à plus de 25 ans. Jordaan avait alors nié ces accusations.
En plus de Jordaan, d’autres figures de la SAFA sont également mises en cause. Gronie Hluyo, le directeur financier de la fédération, et Trevor Neethling, directeur de la société de communication impliquée dans le dossier, ont été arrêtés le même jour. Tous deux ont nié les accusations portées contre eux. Cependant, ils ont été libérés sous caution, en attendant la suite de la procédure judiciaire.
Cette affaire risque d’ébranler davantage la crédibilité de la SAFA, qui avait déjà été sous les projecteurs pour d’autres affaires internes. Jordaan, qui est une figure emblématique du sport sud-africain depuis l’organisation de la Coupe du monde en 2010, voit son image et celle de l’institution être remises en question par ces nouvelles allégations.
La médiatisation de l’affaire a suscité de nombreuses réactions dans le monde sportif sud-africain. Les autorités judiciaires locales ont affirmé leur volonté de faire la lumière sur les accusations de fraude et de vol, qui pourraient entraîner des sanctions sévères pour les responsables de la SAFA. Le tribunal décidera dans les prochains jours des suites de l’affaire, tandis que les accusés poursuivent leur défense en clamant leur innocence.