Révélations choc : La France avait déployé 2000 soldats en Côte d’Ivoire après le coup d’Etat au Niger
Lors de son audition devant la Commission de défense de l’Assemblée Nationale, l’envoyé spécial d’Emmanuel Macron en Afrique, Jean-Marie Bockel, a révélé une information marquante : « Quand il y a eu la crise au Niger, on a été capable d’installer à Abidjan 2000 hommes en quelques heures ! » Ce commentaire souligne que la France avait bel et bien envisagé une intervention militaire pour libérer l’ancien président nigérien, Mohamed Bazoum, retenu par la junte au pouvoir.
Le site MondeAfrique a rapporté cette déclaration de Bockel, interprétant ce commentaire comme la confirmation d’un plan d’intervention militaire préparé par Paris, bien que jamais exécuté. Cette information prend une tournure particulière, car la France n’avait jamais officiellement reconnu avoir déployé des troupes dans la région pour faire face à la junte nigérienne.
En effet, lorsque les autorités nigériennes actuelles avaient accusé la France d’avoir déployé des forces en Côte d’Ivoire pour préparer une intervention, Paris avait fermement démenti cette accusation, qualifiant l’allégation de « pure spéculation ».
Suite au coup d’État du 26 juillet 2023, le président Emmanuel Macron avait appuyé une solution militaire menée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour restaurer la démocratie au Niger.
Cependant, les liens diplomatiques entre Paris et Niamey se sont rapidement détériorés, et la situation a culminé avec l’expulsion du contingent militaire français et de l’ambassadeur Sylvain Itté. La crise a également conduit le Niger, suivi par le Mali et le Burkina Faso, à se retirer de la CEDEAO, signalant une rupture importante dans la coopération régionale.
Malgré l’importance des propos de Jean-Marie Bockel, la déclaration semble avoir été largement ignorée tant par les médias internationaux que par les autorités nigériennes, qui n’ont jusqu’à présent fait aucun commentaire officiel. Cette discrétion est d’autant plus surprenante compte tenu de la sensibilité du sujet et des tensions en cours entre Paris et Niamey.
La situation au Niger met en lumière la complexité du rôle de la France en Afrique de l’Ouest. Bien que Paris ait de solides intérêts stratégiques et historiques dans la région, les relations avec plusieurs pays sahéliens se sont compliquées ces dernières années.
Les révélations de Jean-Marie Bockel réaffirment que la France envisage sérieusement des solutions militaires pour protéger ses intérêts, bien qu’elle reste prudente quant à la mise en œuvre de telles opérations.